Les huiles essentielles sont au cœur des discussions ces dernières années, mais les plantes qui les produisent demeurent souvent dans l’ombre.

Parmi les 500 000 espèces végétales sur terre, les plantes aromatiques représentent discrètement 10% de cette immense diversité. Ces plantes renferment de petites glandes gorgées d’essences aromatiques aux vertus puissantes. Ces essences agissent comme une armure, protégeant la plante des parasites, des infections, des rayons brûlants du soleil et des insectes.

Thymus vulgaris, du thym

L’essence

Composées d’une multitude de molécules, environ une centaine par essence, comprenant des terpènes, des cétones, des alcools, des esters ou des aldéhydes, les essences se déploient dans toutes les parties de la plante

Trois exemples de molécules

Sur les étiquettes de produits cosmétiques que vous avez a la maison vous trouverez souvent des exemples de ces molécules, par exemple le limonène ou le linalol. Il ne s’agit pas de matières premières ajoutées en tant que telles, mais plutôt de molécules présentes dans les huiles essentielles utilisées pour élaborer le produit.

Sur l’image l’on voit la coupe transversale d’une feuille de thym. On peut apprécier les poils épidermiques sécréteurs, responsables de la synthèse de l’huile essentielle du thym

Malgré la diversité des espèces aromatiques, seules quelques centaines produisent suffisamment pour être extraites sous forme d’huile essentielle.

Huile essentielle

Les essences, aux odeurs puissantes et volatiles dans l’air, sont synthétisées par les plantes aromatiques avec l’aide des sucres de la photosynthèse et des éléments nutritifs du sol. L’huile essentielle tel que l’on connais est le résultat de la distillation des ces essences.

On parle d’huile essentielle et pourtant… elle ne contient absolument aucun acide gras !

Il existe plusieurs procédés pour extraire l’huile essentielle.

La distillation à la vapeur d’eau c’est un procédé ancestral introduit par les Arabes au IXe siècle, demeure parmi les méthodes d’extraction les plus traditionnelles. Cette opération délicate s’effectue au sein d’un alambic, où un flux de vapeur d’eau entre en contact avec une plante ou substance organique. Sous l’effet de la chaleur générée par la vapeur, la substance est chauffée et ensuite distillée en sa compagnie.

Ce processus utilise de la vapeur d’eau pour extraire les composants parfumés des plantes. La vapeur brise les cellules végétales, libérant les molécules odorantes. Ensuite, cette vapeur, chargée de l’essence de la plante, se transforme en liquide dans un serpentin. Ce liquide est récupéré soigneusement dans un vase spécial. Là, il se sépare naturellement en deux parties : l’huile essentielle et l’hydrolat. L’huile essentielle contient les éléments parfumés, tandis que l’hydrolat renferme d’autres composés utiles.

Chaque plante crée une essence unique dont la composition varie en fonction du sol, du climat et de la partie de la plante utilisée. Les plantes aromatiques fonctionnent comme des ateliers de parfumerie naturels, leurs essences concentrées trouvant des applications tant en parfumerie qu’en aromathérapie.

Quelle est l’utilité de ces essences aromatiques pour la plante elle-même ?

Au de-là de leur utilité, pour nous, en aromathérapie et cosmétique, les essences sont avant tout vitales pour la plante elle-même. Elles remplissent plusieurs missions cruciales :
• Elles éloignent les parasites et protègent la plante grâce à leurs propriétés antifongiques, antivirales et antibactériennes.
• Elles attirent les insectes avec leurs fragrances et assurent la pollinisation et ainsi leur reproduction,
• On évoque même la possibilité que ces essences permettent aux plantes de communiquer entre elles, créant ainsi un réseau social végétal.
• En cas de difficultés, elles servent de réserve d’énergie pour la plante.

J’espère que cet article autour des huiles essentielles vous a plu.
Restez à l’affût pour lire les prochains articles !

Merci pour votre lecture et votre intérêt. À bientôt !
Amicalement, Carmen.